lundi 31 décembre 2012

dimanche 30 décembre 2012

On en parle...

- Eric Allard parle sur son blog Les belles phrases de "À LA LETTRE", mon petit dernier chez Mi(ni)crobe, illustré en couverture par Maxime Dujardin. C'est avec un extrait en prime

- Un extrait sur le blog de L'autre Hidalgo

- Le poète Jean-Baptiste Pédini en livre aussi un autre extrait sur son blog : c'est par là 

- un autre extrait sur l’œil dans les actus autour de Microbe là 

- dans le Verso n°153, dans la rubrique En salade par Christian Degoutte, il est écrit ; "Une façon de petit récit poétique, de jouer avec les mots, de réfléchir avec humour aux choses écrites avec un doigt dans sa salive, en découpant des journaux , en laissant venir les mots "genre / mrmdl / ou bien / uieeoey". Bien"
 
"À la lettre" est épuisé chez Microbe, et a été republié en 2017 comme partie du recueil Tu écris des poèmes aux éditions du Cygne

jeudi 27 décembre 2012

Microbe 75 & Mi(ni)crobe 38

Le Microbe nouveau cru est arrivé, il est entièrement féminin, et ça dépote (sommaire plus bas).
Extrait collage pour la route (que les filles m'excusent de cet arrangement tout à fait subjectif)


Elle veut écrire une phrase circulaire commencée devant le perron du phare   Un poème d'amour, mon cul !   Kipling disait "tu seras un homme mon fils" Et je ne l'ai pas épousé celui-là   L'histoire ressemble désormais à la chambre, sur les murs la peinture s'écaille par endroits   Je ris tellement, avec lui, que j'ai mal derrière ma bouche, en haut de la nuque, à la fin des mâchoires, là où elles s'attachent   à trente-deux heures soixante-six  pour observer la pluie de rêves filants   derrière les rideaux de la fatigue le givre blanc   Je ne bouge pas du lit, c'était dimanche hier,   Totalement nus / Absolument unis   Oreilles, gorge, peau, vulve, une vulve comme un étau   Comme je suis : formes parfaites, teint de porcelaine et abord lisse.   Tu plies, tu plies le mot   l'histoire le fardeau d'elle-même se répète   Cette nuit je me suis changée en peau tout est à refaire    
 
(avec par ordre de citation : Perrine Le Querrec, Cathy Garcia, Anna de Sandre, Céline Renoux, Emmanuelle Pagano, Marlène Tissot, Jasmine Viguier, Khun San, Isabelle Guilloteau, Catherine Peintre, Cécile Portier, Jany Pineau, Sabine Huynh, Virginie Holaind , Samantha Barendson)


Il est accompagné d'un Mi(ni)crobe by myself, le numéro 38 *  : "A la lettre" 
Extrait ci-dessous :

"Des fois
assise confortablement
sur la cuvette des toilettes

je réfléchis
profondément

je pense à des trucs
hyper profonds comme

pourquoi une table s'appelle une table
pourquoi un pied ne se dit pas nez
pourquoi maman tient dans trois lettres
pourquoi un beau père est un père laid

pourquoi mrlmdl n'est pas mon nom

Evidemment
si je m'appelais mrlmdl
on ne m'appellerait pas souvent

pour ce que ça changerait... "



Pour les deux si vous êtes intéressés contactez Eric Dejaeger 
 (plus d'infos en bas sous le sommaire. Pour le Mi(ni)crobe,on peut aussi me contacter -faut voir :)



Microbe 75.jpgLe 75e numéro du Microbe est prêt !
Ce numéro a été préparé par Jany Pineau.
Au sommaire :
S
amantha Barendson
A
nna de Sandre
C
athy Garcia
I
sabelle Guilloteau
V
irginie Holaind
S
abine Huynh
P
errine Le Querrec
M
urièle Modély
E
mmanuelle Pagano
C
atherine Peintre
J
any PineauModély - À la lettre.jpg
C
écile Portier
C
éline Renoux
Khun San
M
arlène Tissot
J
asmine Viguier
Illustrations : Sabine Danzé
Les abonnés le recevront dans quelques jours.
Les abonnés « + » recevront également le 38e mi(ni)crobe signé Murièle Modély : À LA LETTRE*.
Comme d’habitude, les autres ne recevront rien !
Pour tous renseignements, contactez Eric Dejaeger.



* note du 20-01-13 : le Minicrobe est épuisé

lundi 24 décembre 2012

photo extraite du blog d'Anne Savelli, Fenêtres open space


mercredi 12 décembre 2012

La soupe


parfois souvent les mots compriment oppressent mon cerveau
je me demande comment diminuer la pression quand pulsent grondent
le bruit le faux le fard l'obscène la crasse le sale l'état foetal
les rats les rires les circonflexes les circonspects les mains battoirs
la trouille le sguègue le pèze le flouze l'écran le masque les miroirs

des pattes de mouches velues poilues pullulent sur
ma bouche mon nez mon sexe mes trous
ça pèse ça pousse ça trouble ça trousse
ma chair ma lymphe & mes humeurs sudoripares
parfois souvent je feins je crains renifle grince
des yeux des dents
tout se contracte
tout se dilate

ma noix éclate
dans un bruit sec
le cerveau coule
dans mes mains coupe
c'est une soupe où flottent molles
des pâtes lettres sans queue ni tête

La tentation des combles de Dominique Boudou


"Alors, évidemment, je me suis posé des questions. Elles s'enfonçaient dans mon cerveau comme une vis sans fin et mon corps tout entier se retenait de crier sa douleur. Qu'est-ce que les autres avaient que je n'avais pas, moi ?"
extrait 1

"... L'horizon dansait au loin et j'aimais ça. J'ai marché jusqu'aux rochers les plus proches, croisé quelques rondouillards à la peau rouge, des joueurs de volley et des joueurs de badminton tout aussi ridicules que les adeptes du frisbee, une chienne qui tirait sa langue toute bleue en rotant et je me suis assis sur la plus haute pierre. J'étais maintenant complètement réveillé. Mon cerveau avait retrouvé toute sa plasticité et j'ai repensé à la bétaillère. Les cochons partaient sans doute à l'abattoir. Ils n'avaient aucune conscience de leur fin prochaine. Et nous, me suis-je demandé ? Où se trouve l'abattoir vers lequel nous nous dirigeons ? Combien d'entre nous ont vraiment conscience de leur fin prochaine, une conscience aiguë qui transfigure leurs perceptions, leurs émotions, leurs actes ?"
extrait

et 3, 4, 5.... jusqu'au 14ème extrait à ce jour

C'est beau, et généreux, Dominique Boudou nous offre des bouts de son roman sur son blog... j'ai déjà cité cet auteur ...et il a un blog, un site... et des livres (romans, poésie) à lire absolument




Quand ta mère te tue | Dominique Boudou par borddeleau

mardi 11 décembre 2012

Actus





Le 49ème numéro de Traction-Brabant vient de paraître.

Au sommaire :
Cédric Bernard
Marc Bonetto
Julien Bucci
Michèle Caussat
Uzayir Lokman Cayci
Jean-Marc Couve
Christophe Esnault
Cathy Garcia
Delphine Gest
Thomas Grison
Jacques Laborde
Alain Lacouchie
Xavier Le Floch
Editions associatives du Port d'Attache, chez Jacques Lucchesi
Fabrice Marzuolo
Olivier Millot
Murièle Modély
Morgan Riet
Salvatore Sanfilippo
Guillaume Siaudeau
Michel Talon
Jean-Marc Thévenin
Marc Tison
Florian Tomasini
Pierre Vella

Pour plus d'informations ou pour commander, ça se passe chez l'ami Patrice Maltaverne, par ICI







AU SOMMAIRE

Délit de poésie :
Fanny Sheper ; Walter Ruhlmann ; Pascal Batard ; Jean-Michel Hatton ;  Hosho Mc Creesh (Usa)

Résonance :
Le vent d’Anatolie - Zyrànna Zatèli (Grèce)
Dernières nouvelles du Sud - Luis Sepúlveda et Daniel Mordzinski
Ici comme ailleurs de Lee Seung-U (Corée du Sud)

Et quelques délits d’(in)citations tombés sur les coins de pages en flocons d’encre.

Vous buterez sur le bulletin de complicité au fond en sortant, attention, il se peut qu’il cherche à vous séduire. Si ce n’est pas déjà fait, sortez abonnés, c’est bon pour la tête, surtout en hiver.

lundi 10 décembre 2012

dimanche 9 décembre 2012

L'employé de Guillermo Saccomanno


"Il comprend que le destin lui a réservé un message. Celui que contient cette bouteille. Un ver.
Il vide la bouteille et avale le ver. [...]
Il voulait seulement être un autre. Mais il n'est pas un autre, il est celui de toujours, engourdi sur le siège d'un métro vide et obscur. Il sort d'un endormissement imposé par la fatigue, il a la bouche pâteuse et la nausée à cause du ver qu'il a avalé. A son réveil dans l'obscurité, en pleine crise de tachycardie, il comprend : il s'est endormi dans le dernier métro et se retrouve seul en fin de parcours, au-delà du terminus, dans un labyrinthe de tunnels et de voies où les trains resteront immobilisés jusqu'au petit matin. Il est pris au piège. Il n'a pas le choix : il passera la nuit ici, dans le train immobilisé au fond de ce labyrinthe."

extrait p.135 de L'employé de Guillermo Saccomanno, éditions Asphalte, 2012
disponible aussi en numérique, chronique de Christophe Grossi ici

samedi 8 décembre 2012


jeudi 6 décembre 2012

Si peu tout de Vincent Motard Avargues



Vincent Motard Avargues, creuse d'un recueil à l'autre sa voie singulière, il sonde les/ses  silences, le sentiment de vide, une certaine abstraction...  J'avais bien aimé Un écho de nuit, notamment la dernière partie pour la présence féminine, et le surgissement d'images forcément plus sensuelles... (Je ne suis pas toujours sensible à une écriture trop abstraite :).

Avec ce nouveau recueil, Si peu tout, on plonge dans l'intériorité du poète, dans cette "main gantée de silences". Et j'ai aimé l'équilibre très réussi (à mon goût) entre les mots et le blanc dans la page. Chaque poème semble ricocher dans l'espace de la double page, et nous laisse dans ses échos de la place, pour que se dessinent les images, nos images... pour une respiration.
Je trouvais par exemple très beau certaines parenthèses : instant suspendu, et fil continu d'un texte à l'autre...
 

"   Je dormirai
demain
quand la lune
m'assommera

ce goût
en bouche
mon sang frais

vivre

                                   vivre

                                                                               (vivre)"

extraits de Si peu tout, de Vincent Motard Avargues, Eclats d'encre, 2012


lundi 3 décembre 2012

...par ricochet



"Tu le remplis
avec des cendres
des gravats
et du temps


Tu y mettras
tout ce que tu trouves 
au bord de toi

/

Tu y jetteras
ton enfance
et la glu salée de tes rêves
tu le rempliras ce ventre"


extraits du recueil Le trou de Thomas Vinau, éditions du Cygne, 2008, p.15-17