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mardi 30 décembre 2014

On en parle #6

http://www.fibrillations.net/


lire un extrait & les mots de Jean Marc Undriener sur mon recueil Je te vois,
mais surtout découvrir son écriture et son travail dans les différentes rubriques
de son site Fibrillations, telles notes et notules textes en vrac etc.

"bouche pas une bouche
une ride d'expression même pas              juste
une fente mal ouverte par l'habitude des mots

et des mots

on en a de moins en moins
pour habiter moins cette
bouche pas bouche

la tête quitte son lit retombe
dans la nuit     dans l'autre nuit
la nuit encore

plus dense plus ferme

referme le drap sur la tête serrée
la bouche serrée les yeux serrés
le tout serré sur l'envie qui se rétracte"



_ligne, Jean-Marc Undriener, Editions Potentille, 2013

mardi 22 octobre 2013

La nécessaire illisibilité du poème - Jean-Marc Undriener

"L’écriture n’est pas une passion, pas plus qu’elle n’est un loisir ou un passe-temps. C’est l’expulsion de quelque chose de véritablement encombrant. Ça peut générer du plaisir, certes, ou du soulagement, ou aider à respirer mieux, mais se révéler aussi pénible, douloureux. C’est le prix de ce travail. Je vois l’écriture plus comme un phénomène ou une fonction d’excrétion que de création."

Jean Marc Undriener
Lire l'article en entier sur son blog fibrillations

mercredi 6 février 2013

fibrillations (extrait) - Jean-Marc Undriener

"...j’en arrive à être moins immergé dans le réel que dans le virtuel. virtuel qui n’est pas virtuel du tout, en fait. tout cela a/est une réalité. cela existe. disons que c’est numérisé. médiatisé. que c’est une représentation. mais le monde concret autour de moi, il est là. je peux le toucher, lui. je peux le toucher, le sentir, le respirer, m’en imprégner physiquement et pourtant je ne le fais pas. les rares moments où je m’y aventure, c’est pour le mettre dans une boîte, et le faire passer de la boîte à une boîte plus grande et plus large. une boîte publique. la photographie. c’est encore de la distance que je mets entre le monde et moi.

il faudrait pouvoir marcher dans le monde sans garder la moindre trace du passage. sans chercher à témoigner de sa présence. c’est sans doute ça, l’humilité absolue. ne pas laisser la moindre empreinte. savoir qu’on existe devrait suffire. pas besoin de preuve. à croire que je doute de ma propre existence, de ma propre consistance. de mon utilité. et que c’est ce qui me fait agir. il y a sans doute une erreur d’appréciation, quelque chose à creuser, là. comme s’il fallait que tout serve, que tout soit recyclé, que tout soit rendu public. l’essentiel comme le futile. si on trie bien dans tout ça, on risque de garder bien peu de choses. et c’est ce peu que j’aimerais (re)trouver. la bonne mesure. la bonne distance..."

Jean-Marc Undriener
le début & la suite sur fibrillations