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jeudi 13 mai 2021

User le bleu - On en parle #3

 Christian Saint Paul, animateur d'une émission littéraire autour de la poésie sur Radio Occitanie revient sur User le bleu dans son éditorial de l'émission "Confinement n°45" qui a été diffusée sur les ondes récemment :

[...] Son dernier livre « User le bleu suivi de Sous la peau », éditions Aux cailloux des chemins, collection Poésie, avec une lithographie de Cendres Lavy, 95 pages, 12 € , illustre la puissance d’évocation de la poésie d’aujourd’hui à laquelle aucun sujet ne saurait échapper.

L’observation de la vie par la poétesse, sa vivacité à en saisir toute l’ironie, tout l’humour, toute l’humanité qui reflue du moindre fait, est la trame de son travail de langue.

Et il faut bien concevoir que c’est la réussite de ce travail, par un parti-pris de simplicité, un ton familier, narratif, anecdotique percutant, qui crée le poème.

La vie des agents de la bibliothèque, en butte sourde à la hiérarchie, aux usagers, n’est pas le paradigme du décor social souhaité pour un poème, mais l’auteure, par le travail de la langue, métamorphose cette vie laborieuse en instant succulent. Et la finalité, le sens donné à la besogne éclate à l’évidence : « ils lisent ». Ils sont les serviteurs de la lecture.

Sa vocation de poète, Murièle Modély l’a éprouvée, les mots chevillés au corps, dès l’âge de dix huit ans. Car c’est avec le corps que l’on fait surgir les vers du poème. Les yeux pour voir le poème, la bouche pour que s’évade le poème. 

Le poème vit « Sous la peau ». La peau donnée comme une signature, celle de la mère, celle du père, celle d’un pays qu’elle devra quitter. L’exil, « on s’en remet » ; mais le poème crie le contraire et ce cri jaillit de sous la peau qu’elle bariole de rouge, de bleu, ce cri qu’elle étouffe de « joies falotes ».

Nous devons lire les poèmes de Murièle Modély, gagnés par la virtuosité d’une parole simple qui nous est immédiate sans rien perdre du mystère de la poésie

A cet état de grâce, peu de poètes y parviennent. Elle y accède avec le naturel de celle qui espère que sa langue qu’elle nomme « pauvre » entrera dans « le je poétique / un mot qui pèse / on ne sait trop comment ». [...]"

lundi 8 juin 2020

On en parle

Dans son émission Les poètes sur Radio Occitania (confinement n°6), Christian Saint-Paul, parle de Feu de tout bois (Délit buissonnier 1, tiré à part de la revue Nouveaux Délits) et de Radicelles (editions Tarmac)
Dans son éditorial du 26-05-2020, il dit ceci :


« Je m'attarde sur deux publications:

1 - Feu de tout bois avec des illustrations de Sophie Vissière (10 € à commander à Nouveaux Délits, Létou, 46330 Saint-Cirq-Lapopie),

une suite de poèmes écrits dans une langue simple et percutante, abordant sans emphase, comme par inadvertance, des constats sociaux, philosophiques, sans concession à la dure réalité de notre monde qu’elle révèle à sa fille :

« à l’instant même où la claque / nous pousse au premier cri / sache qu’à cet instant précis, des doigts invisibles / enfoncent dans notre gorge une gomme », mais ne se lamente pas et ramène à l’essentiel : l’amour

« sache ma douce enfant que je veux tant remplir, que tout s’estompe / l’amour est une éponge qui fait place nette pour d’autres ».

Et même si « l’arche n’empêche pas l’engloutissement » elle ne s’abandonne pas au défaitisme : « vivre au fond n’est pas bien compliqué / il suffit de s’en tenir au mot du jour / composer, décomposer, recomposer / une croix après l’autre / l’empilement des faits ».
Un souffle bien maîtrisé, une langue sûre qui dessine les contours obscurs et flous de notre monde convenu avec l’habileté de la mère douce qui sait conduire ses enfants sur les bons chemins.
Un ensemble de poèmes qui se rangent dans ce que Michel Cosem recherchait dès les années 70, une poésie à « l’imagination créatrice fondée sur le réel ».

[...]



2 - Radicelles avec des photographies de Vincent Motard-Avargues, préface de Dominique Boudou, éditions Tarmac, 38 pages, 18 €.
C’est un beau livre par sa conception, son papier épais, ses reproductions photographiques d’une haute précision qui flamboient et qui creusent les ombres, tel un soleil qui traverse une journée.
Dominique Boudou dès ses premiers mots dans sa préface, prépare le lecteur à ces poèmes qui, s’ils relèvent plus du sensible que de l’intellectuel, sont de redoutables métaphores du monde hostile qu’il faut apprivoiser.
Ses poèmes sont le combat de Murièle Modély.
L’enfance qui la ramène au créole, à son île de La Réunion, à l’histoire douloureuse du peuple de cette terre grosse de magnificence.
Nul ne peut effacer ses racines, fussent-elles des radicelles qui, bien que fines et fragiles s’infiltrent plus sournoisement dans la mémoire.»

mardi 29 janvier 2019

Vues et revue n°8, émission littéraire sur Campus FM Toulouse


J'étais ce mardi dans les locaux de Radio Campus Toulouse pour l'émission littéraire bimensuelle "Vues et Revue", animée par Anthony Piana et Bérénice Marsaud, où il a été question de poésie, du travail de l'auteur mais aussi de l'activité professionnelle qui fait vivre, de l'inspiration etc.