dimanche 13 juillet 2025
"Des figures et des corps lu par Lieven Callant - revue Traversees
"[le] livre à travers diverses figures (énonciation, paratexte, palimpseste, points de vue) cherche à exprimer le plus lucidement, avec une réserve respectueuse, la mort. Pas n’importe quelle mort. Celle qui survient après s’être annoncée par la maladie. La mort qu’on refuse et qui pourtant frappe l’être que l’on aime. Un père, son père.
[...]
À partir de cette expérience, énoncer la vie, écrire, fait partie d’un processus jalonné d’efforts personnels, intimement liés à ce que nous sommes et que la maladie, la mort nous enlèvent malgré nous. Ce lent et difficile parcours traduit celui d’écrire un livre. À moins que ce soit l’inverse, l’exigence de l’écriture rend la vie invivable parce qu’elle n’est souvent pas capable de contourner les écueils. Dans ce qu’elle montre de nos structures sociétales, corps parfaits, bonheurs lisses, la vie ne fait plus de place pour la mort."
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dimanche 8 juin 2025
Retour sur "Des figures et des corps" par Florent Toniello
Extrait : "La poésie de Murièle Modély est toujours ancrée dans la chair. Aussi n’est-il pas surprenant que ce recueil s’ouvre sur une souffrance, par l’évocation d’un curieux syndrome dont le médecin consulté s’obstine à répéter qu’il est dans la tête. Et pourtant : « les crabes sont ces monstres qui n’en finissent pas / de grignoter la joie — leurs yeux / à facettes plantés / sur les fanes / de ta poitrine ». Décrire la douleur lorsque « la maladie de vivre n’est pas franche » n’a rien d’une sinécure, [...] Des figures et des corps nous propose ainsi le journal a posteriori d’un double deuil, celui du père et celui de la poésie, laquelle ne veut plus naître dans un monde de douleur. Après le décès, « on ne sent sous les doigts / que les croûtes de pensées / les cellules mortes des mots / amenées à tomber » ; les mois — les années, même… — passent, et « en grattant un peu, le mort perd / son r et ravive la langue d’un petit e / que le mot soit la motte de terre jetée / un matin tôt sur le cercueil du père »[...]"
dimanche 18 mai 2025
Retour sur Des figures et des corps sur Boojum
Un article sur Des figures et des corps, rédigé par Mathias Lair sur Boojum, webzine d'informations culturelles :
"… puisque tout corps est destiné à la vermine, l’auteure évoque les « petits vers frétillants », comme le firent en leur temps les poètes de l’âge baroque. Rien de morbide pour elle, puisque tout vivant est destiné à rejoindre « l’humus grouillant de vie ». J’y devine pour ma part une vision de la vie d’une belle humanité, on pourrait dire une philosophie dénuée de l’idéalisme pleurnichard hérité du christianisme. C’est dire que sous des dehors de simplicité, se manifeste une finesse de pensée que l’on pourrait qualifier de matérialiste"
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jeudi 27 mars 2025
Tombée la nuit, jour neuf - on en parle
« tombée la nuit, jour neuf » suivi de « Rester debout au milieu du trottoir » histoire poétique , éditions az’art atelier collection espartO, 18 €.
Cette suite de poèmes brefs se lit à la façon d’un journal intime. Le lecteur entre dans l’indiscrétion de la pensée au jour le jour de son auteure. Celle-ci se regarde vivre et penser comme à distance, comme si elle se regardait marcher dans la rue et en déduisait les préoccupations du moment observé. Ce dédoublement, qui permet à la poète de dire le monde dans lequel elle évolue, est si fort, que l’usage du pronom impersonnel : « on » est souvent répété ainsi que l’imprécise expression : « parfois ».
La vie triviale n’est jamais exclue dans la création poétique de Murièle Modély. Elle fait partie intégrante de l’objet du poème auquel rien ne saurait échapper. Et c’est précisément cette complicité avec la vie ordinaire, c’est-à-dire la réalité vécue, qui fait la force de sa parole poétique."
Extraits
Le poème est ce bout de chair morte
ce souvenir du commencement
que la mémoire trompeuse tente de ranimer
et on se demande si deux pinces d'inox
en tenaille sur nos tempes
peuvent renouer les fils du passé
on se demande
une chose saugrenue remplaçant l'autre
quand surgira le premier rayon de soleil
pour foudroyer la douleur tenace
qui vrille nos tympans
samedi 30 janvier 2021
User le bleu - On en parle #2
À lire, Jacques Morin pour la revue Décharge parle d'User le bleu
c'est ici : https://www.dechargelarevue.com/Muriele-Modely-User-le-bleu-suivi-de-Sous-la-peau-Aux-cailloux-des-chemins-ed.html
samedi 7 novembre 2020
User le bleu - On en parle
Dominique Boudou a lu mon nouveau recueil User le bleu suivi de Sous la peau aux éditions Aux Cailloux des Chemins. Il a publié un retour de lecture sur son blog.
Extrait : "La poésie s'aventure de plus en plus souvent dans les sables mouvants du monde du travail. Peut-être faut-il y voir un précipité de notre modernité épuisée par l'absurdité de la condition humaine soumise comme jamais à la compétition. Avec User le bleu, Murièle Modély ne métaphorise ni les gestes ni les discours qui font courber l'échine au bureau ou ailleurs. Du collègue de base jusqu'au N+1 chapeauté par son N+2 les yeux rivés sur les objectifs à atteindre..."
La suite par là
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Le poète et revuiste Patrice Maltaverne chronique aussi mon recueil sur son blog Poésiechroniquetamalle :
" Si "Sous la peau" parle davantage des relations familiales (mère fille, fille mère), "User le bleu" évoque avec insistance le monde du travail, son côté très absurde, avec ses sentiments qui n'arrivent pas à sortir (ici, au travail, comme ailleurs, en dehors du boulot), car ce n'est jamais le moment et pas la place. Murièle Modély montre tout simplement l'incommunicabilité qui existe entre les êtres."
Je les remercie tous deux
samedi 10 mars 2018
Tu écris des poèmes - on en parle
"Murièle Modély s'interroge sur l'activité d'écrire et sur la spécificité de l'écriture poétique en passant par le tu : choix pertinent, tant il est vrai qu'il faut parfois savoir se dédoubler pour mieux s'adresser à l'Autre (et à soi-même). Cette exploration de l'activité d'écrire des poèmes et cette quête de l'identité du poète se font une certaine dose d'auto-dérision et comme toujours – c'est sûrement ce que j'apprécie le plus chez elle – beaucoup de sensualité. Car dans les textes de Murièle Modély, le corps est omniprésent, il déborde de toute part : il jaillit, il exulte, il jouit... et, au milieu de tout ça, avant, pendant, après, il écrit.[...]"
samedi 4 octobre 2014
On en parle #5
"...une réflexion sur le couple mais aussi sur le monde. Le couple comme « compréhension du monde », la place qu’on y occupe et ce que nous y apportons. Langage des corps, dans le silence ou dans le bruit, dans le noir ou dans la lumière qui s’entremêle au langage du monde. « L’histoire la même » qui se répète chaque jour, en même temps que les corps et les mots..."
la suite là
vendredi 3 octobre 2014
On en parle #4
Pour le post sur mon recueil, cliquer sur l'image
lundi 25 août 2014
On en parle #3
Et je l'en remercie.
vendredi 15 août 2014
On en parle #1
sur Poésie Chronique ta malle, son blog de
libres chroniques poétiques
Pour le lire cliquer sur l'image ci-dessous