SAMEDI
-Visite des collections permanentes du MAM (Musée d'Art Moderne et non les profondeurs de Michele Alliot Marie lol)
- Exposition "de Babar à Harry Potter" à la BNF
- Film au complexe Mk2 :

Two lovers de James Gray avec Joaquin Phoenix, Vinessa Shaw et Gwyneth Paltrow
L'histoire est simple, voire banale. Ce n'est pas un grand film, mais c'est un beau film qui fait passer un moment agréable...
Un homme, entre trentaine et quarantaine, se remet d'une histoire d'amour douloureuse chez ses parents.
Ces derniers lui présentent la fille de leur futur associé : Sandra, la brune sage qui l'aime...
Alors que Leonard succombe littéralement au charme de sa voisine : Michelle, la blonde volage et fantasque...
Il y est question de choix entre passion et raison, entre réalité et fantasme.
Bien sûr on sait dès le début comment cette histoire va finir, l'issue est inévitable...
Ce qui m'a plu c'est le jeu de Joaquin Phoenix : quel acteur !!!
Il donne intensément chair à la faiblesse et fragilité du personnage.
Dans la vie, il y a l'incandescence et les renoncements. Où trouver son bonheur ? les choix même contraints sont-ils forcément tristes ?
J'ai pensé en voyant la scène finale de ce film à Mariage tardif de Dover Koshashvili (2001).

Là, l'histoire bien que dans un contexte différent et sur un registre beaucoup moins grave, relate ce même problème du choix.
Zaza, trentenaire juif, n'est pas marié. Sa famille cherche donc à le caser à une jeune juive vierge de bonne famille : le respect de la tradition, quoi...
Or Zaza est éperdument amoureux d'une brune magnifique et sensuelle. Seul hic, elle a déjà un vécu, elle a la trentaine, est divorcée avec une petite fille de six ans à charge. Evidemment la famille feint d'ignorer cette liaison et use de pressions et stratagèmes pour arriver à leurs fins...
Zaza, lui, adopte une attitude fuyante et immature, incapable d'affirmer son désaccord.
Ce film est vraiment fort, car c'est avant tout une comédie grincante qui égratigne traditions et poids familial en même temps qu'il dépeint une société corsetée dans ses valeurs conservatrices.
Oui, on rit beaucoup... et c'est justement parce que l'on rit que la scène finale du renoncement de Zaza, traité de façon très sobre par le réalisateur, atteint une gravité qui nous marque.
J'ai un souvenir très frais des dernières images de ce film
Si vous avez l'occasion de les voir, surtout Mariage tardif...
N'hésitez pas !