Note de lecture sur
Tu écris des poèmes par l'auteure
Marianne Desroziers
"Murièle
Modély s'interroge sur l'activité d'écrire et sur la spécificité de
l'écriture poétique en passant par le tu : choix pertinent, tant il est
vrai qu'il faut parfois savoir se dédoubler pour mieux s'adresser à
l'Autre (et à soi-même). Cette exploration de l'activité d'écrire des
poèmes et cette quête de l'identité du poète se font une certaine dose
d'auto-dérision et comme toujours – c'est sûrement ce que j'apprécie le
plus chez elle – beaucoup de sensualité. Car dans les textes de Murièle
Modély, le corps est omniprésent, il déborde de toute part : il jaillit,
il exulte, il jouit... et, au milieu de tout ça, avant, pendant, après,
il écrit.[...]"
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Note de lecture sur
Tu écris des poèmes par la poétesse
Murièle Camac
"[...]
« Tu », dans le
livre, c’est « je » – cette fameuse je « autre », celle qui
écrit des poèmes, justement. « Tu » est peut-être le meilleur de « je » :
une je « obligé[e] d’inventer » pour exister, obligé de se dédoubler (« un
peu de noir sur beaucoup de blanc ») et même de se démultiplier, de se
décomposer – parties du corps, meuble, île, clavier d’ordinateur. C’est ce
dédoublement répété et créateur que la première partie du recueil explore. Corps
organique et corps textué dialoguent à tu et à toi. Entre vacillement au bord
« du gouffre sous tes pieds » et sensation « que le mystère
d’être / sur le poing du poème / est à portée de main », entre
« je » absentée et « tu » prétextée, quelque chose prend
place : le poème.[...]"
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Retour de lecture sur "Tu écris des poèmes" par Cathy Garcia :
« Tu écris des poèmes », écrit l’auteur, s’adressant à elle-même en usant de ce tu, ce tu qui résonne comme une affirmation ou une accusation, une violence ; aussi bien un silence épais qui vient boucher la sortie des mots qu’un débordement de mots pour recouvrir le silence. Le volcan revient souvent dans l’écriture de Murièle Modély, on pense bien-sûr à l’ile de la Réunion, un volcan peut-être « vibrant et lumineux comme le mot racine/dissimulé dans ta première dent de lait ». Volcan métaphore aussi de ce qui couve dans les entrailles, sous la croûte du quotidien, ce qui brûle et déborde par la moindre fissure, tantôt montagne solide, muette et impassible, tantôt menace d’explosion quand le solide pris de fièvre intense se fait liquide, salive, sueur, sperme, cyprine, alors tout tremble et les mots dévalent « dans tous les sens/à bride abattue/jusqu’à respirer sur la table/l’odeur de langue coupée. [...] »
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Dominique Boudou en parle aussi sur son blog:
"Murièle Modély, en évoquant l'île de la Réunion où elle est née, pourrait reprendre le célèbre mot de Kafka à propos de Prague : " Cette petite mère a des griffes."
Dans Tu écris des poèmes, son sixième recueil publié, l'auteure de Penser maillée questionne de nouveau l'acte d'écrire. Et l'île grandit avec le poème dont la langue résiste au plus profond des plis du corps. " tes poèmes sont / n'importe quelle partie de ton corps / n'importe laquelle / une jambe / un rein / un os / n'importe laquelle / sauf la tête. [...]"
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