"(séquence 627)
car tu cueillais des mûres
vers la fin du mois d'août
tu en mangeais une sur deux. l'autre tu la mettais dans un pot
de confiture vide. tes lèvres étaient noires.
y penser
devant ces ronciers me serre le coeur. l'écrire
par moins dix-sept degrés centigrades sous des flocons de neige me resserre le
coeur.
mais te revoir
cueillir des mûres vers la fin du mois d'août
reste sans prix. sinon
pourquoi continuer à rouler"
Eté (II) poème : chants VI à X, Bernard Chambaz, Flammarion, 2010, p.75
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