Le livre de Raharimanana a été initialement une pièce de théâtre présentée à Avignon en 2009.
Le gecko comme une tâche rétinienne tenace, noire, sur la mémoire, le monde, l'occident tel qu'il va...
p. 43
"Si tu lis ces lignes, cavale, cavale de suite et si tu ne sais pas lire, cavale quand même...
[...]
le gecko, la fuite en tête encore quand pris par la queue, il se débat et se déleste de son appendice, il file. Sur l'île on l'appelle le lézard à deux vies, queue coupée repousse pareille...
dans la poussière, les traces du gecko narguent la fleur de lis tombée de l'autre épaule...
Je n'ai aucune bouche à te déplanter pour me dire libre, je me tire, je me vire, m'entends-tu encore ?
la particularité du son du gecko, c'est l'écho qu'il crée dans sa gorge, on croit l'entendre à l'autre bout de la pièce - et l'y situer donc.
Or, il n'est qu'ici, bien près derrière votre nuque, à l'envers sur le mur ou le plafond..."
D'autres extraits sur Remue.net
Les cauchemars du gecko, Raharimanana, Vents d'Ailleurs, 2011