J'ai rencontré Audrey-Anne Marchand pendant l'atelier poésie du PJE de Muret, mené par Seyghmus Dagtekin. Et l'écriture d'Audrey Anne a été un éblouissement...
Parce que sa poésie est un raz-de-marée d'images qui balaie tout... de sa musicalité, de son impériosité... je ressentais ses mots très corporellement (sais que ne suis pas très claire, mais bon), et restais toujours sans voix, assommée, admirative devant le foisonnement irrésistible de son écriture.
Bref, elle m'a envoyé il y a quelque temps Poèmes du lendemain 19, l'édition par Ecrits des Forges des lauréats du Prix Piché de poésie 2010, dont elle a eu la mention spéciale. Je vais en dire quelques mots ici (mon ressenti de simple lectrice, avec mes propres filtres et tout le toutim -pardon donc Audrey-Anne de ma lecture forcément partielle ) :
La suite poétique d'Audrey-Anne s'intitule : Je dis non aux histoires sans fin
Et la quatrième de couverture cite cela : "J'ai trouvé le centre-ville dans tes yeux comme un drapeau planté par erreur sur un lendemain futile..."
Et de paragraphe en paragraphe, sans ponctuation, comme une parole qui reprend son souffle dans les sauts de ligne, on suit cette urgence, cette impossible et nécessaire rencontre, ce désir illusoire pour mettre en phase, pour circonscrire lui elle, l'autre soi...
"ton essence est comme une catastrophe lancée au visage comme prémunie d'une sophistication archaïque qui ne s'estompe pas"
"je te parle au coeur de mes robes rouillées on dirait enfin que la musique approche mais tu t'effondres pour éviter mon saccage et le désordre de ma pensée décousue et rapiécée
tu butes contre les murs invisibles toujours pour te sauver de notre langage épuisé à force de guerres incomprises à force d'exils et de nostalgie précoce"
Il me tarde de la lire à nouveau, elle a des projets de livres et de participations dans des revues je crois... Une poétesse à suivre !
Ps : Je ne parle pas de Je reviens de mourir , Guillaume de Marie-Charlotte Aubin qui a eu le prix Piché, mais c'est aussi très bon ! :)