Extrait de la recension de Lieven Callant sur la revue Traversées :
"[le] livre à travers diverses figures (énonciation, paratexte, palimpseste,
points de vue) cherche à exprimer le plus lucidement, avec une réserve
respectueuse, la mort. Pas n’importe quelle mort. Celle qui survient après
s’être annoncée par la maladie. La mort qu’on refuse et qui pourtant frappe
l’être que l’on aime. Un père, son père.
[...]
À partir de cette expérience, énoncer la vie, écrire, fait partie d’un processus
jalonné d’efforts personnels, intimement liés à ce que nous sommes et que la
maladie, la mort nous enlèvent malgré nous. Ce lent et difficile parcours
traduit celui d’écrire un livre. À moins que ce soit l’inverse, l’exigence de
l’écriture rend la vie invivable parce qu’elle n’est souvent pas capable de
contourner les écueils. Dans ce qu’elle montre de nos structures sociétales,
corps parfaits, bonheurs lisses, la vie ne fait plus de place pour la mort."
Lire la chronique complète
là
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dimanche 13 juillet 2025
dimanche 8 juin 2025
Retour sur "Des figures et des corps" par Florent Toniello
Un retour de lecture sur Des figures et des corps par Florent Toniello (merci à lui !), à lire ici
Extrait : "La poésie de Murièle Modély est toujours ancrée dans la chair. Aussi n’est-il pas surprenant que ce recueil s’ouvre sur une souffrance, par l’évocation d’un curieux syndrome dont le médecin consulté s’obstine à répéter qu’il est dans la tête. Et pourtant : « les crabes sont ces monstres qui n’en finissent pas / de grignoter la joie — leurs yeux / à facettes plantés / sur les fanes / de ta poitrine ». Décrire la douleur lorsque « la maladie de vivre n’est pas franche » n’a rien d’une sinécure, [...] Des figures et des corps nous propose ainsi le journal a posteriori d’un double deuil, celui du père et celui de la poésie, laquelle ne veut plus naître dans un monde de douleur. Après le décès, « on ne sent sous les doigts / que les croûtes de pensées / les cellules mortes des mots / amenées à tomber » ; les mois — les années, même… — passent, et « en grattant un peu, le mort perd / son r et ravive la langue d’un petit e / que le mot soit la motte de terre jetée / un matin tôt sur le cercueil du père »[...]"
Extrait : "La poésie de Murièle Modély est toujours ancrée dans la chair. Aussi n’est-il pas surprenant que ce recueil s’ouvre sur une souffrance, par l’évocation d’un curieux syndrome dont le médecin consulté s’obstine à répéter qu’il est dans la tête. Et pourtant : « les crabes sont ces monstres qui n’en finissent pas / de grignoter la joie — leurs yeux / à facettes plantés / sur les fanes / de ta poitrine ». Décrire la douleur lorsque « la maladie de vivre n’est pas franche » n’a rien d’une sinécure, [...] Des figures et des corps nous propose ainsi le journal a posteriori d’un double deuil, celui du père et celui de la poésie, laquelle ne veut plus naître dans un monde de douleur. Après le décès, « on ne sent sous les doigts / que les croûtes de pensées / les cellules mortes des mots / amenées à tomber » ; les mois — les années, même… — passent, et « en grattant un peu, le mort perd / son r et ravive la langue d’un petit e / que le mot soit la motte de terre jetée / un matin tôt sur le cercueil du père »[...]"
dimanche 18 mai 2025
Retour sur Des figures et des corps sur Boojum
Un article sur Des figures et des corps, rédigé par Mathias Lair sur Boojum, webzine d'informations culturelles :
"… puisque tout corps est destiné à la vermine, l’auteure évoque les « petits vers frétillants », comme le firent en leur temps les poètes de l’âge baroque. Rien de morbide pour elle, puisque tout vivant est destiné à rejoindre « l’humus grouillant de vie ». J’y devine pour ma part une vision de la vie d’une belle humanité, on pourrait dire une philosophie dénuée de l’idéalisme pleurnichard hérité du christianisme. C’est dire que sous des dehors de simplicité, se manifeste une finesse de pensée que l’on pourrait qualifier de matérialiste"
Lire l'article complet là
jeudi 17 avril 2025
Parution le 18 avril : Des figures et des corps, éditions Tarmac
![]() |
Des figures et des corps, éditions Tarmac, couverture de Sylvie Coupé-Thouron, préface de Christine Saint-Geours |
vendredi 31 mai 2019
On en parle
Cathy Garcia parle de Radicelles sur son blog :
"Radicelles est un duo, un vis-à-vis où la voix de la poète vient se frotter aux photographies couleurs de Vincent Motard-Avargues tandis que ces dernières entrent en résonance avec cette langue organique et accrocheuse.
« parl franssé ti fille/parl françé/parl franssais
ou la bo ékri com ou veu
tout’zafér la lé roug’, i rempli out tét
tout’marmaille la lé roug’
kan zot i aval, kan ou aval
la mor la mer ek zot doulér »
Français, créole, créole, français, les langues emmaillées tissent cette toile qui semble vouée à se défaire encore et encore.[...]"
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"Radicelles est un duo, un vis-à-vis où la voix de la poète vient se frotter aux photographies couleurs de Vincent Motard-Avargues tandis que ces dernières entrent en résonance avec cette langue organique et accrocheuse.
« parl franssé ti fille/parl françé/parl franssais
ou la bo ékri com ou veu
tout’zafér la lé roug’, i rempli out tét
tout’marmaille la lé roug’
kan zot i aval, kan ou aval
la mor la mer ek zot doulér »
Français, créole, créole, français, les langues emmaillées tissent cette toile qui semble vouée à se défaire encore et encore.[...]"
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samedi 11 mai 2019
radicelles (extrait)

choisis ton camp, ta frontière, ton pays
raye tout le reste, choisis
pas de place pour à moitié, à demi, choisis
gratte, arrache, la chair, la peau
il ne restera rien qu'un peu de rouille sur la photo
souvenir d'un temps, d'une illusoire
unicité, unité, raye, syllabes, lettres
choisis
une langue, sans maux propre et nette
et tant pis pour l’accroc
ton dessin d’île
possible
commune
sur le cahier tout au fond de la salle
samedi 2 mars 2019
Radicelles - on en parle
Note de lecture de Radicelles par Murièle Camac sur son blog
"Un poème, une photo. C’est le principe de ce livre.
"Un poème, une photo. C’est le principe de ce livre.
Les poèmes sont de
Murièle Modély et semblent constituer comme une reprise et un prolongement, après quelques
années, de son premier recueil remarquable Penser maillée. Corps, matière, enfance, île, langue, une violence sourde. Le
recours au créole dans certains textes donne à ceux-ci une profondeur poignante.
Les photographies sont de
Vincent Motard-Avargues et proposent, comme en écho visuel, une auscultation minutieuse
de la matière, entre inquiétude et fascination.
A signaler aussi la très belle préface de Dominique Boudou"
A lire sur le blog là
mardi 29 janvier 2019
Vues et revue n°8, émission littéraire sur Campus FM Toulouse
J'étais ce mardi dans les locaux de Radio Campus Toulouse pour l'émission littéraire bimensuelle "Vues et Revue", animée par Anthony Piana et Bérénice Marsaud, où il a été question de poésie, du travail de l'auteur mais aussi de l'activité professionnelle qui fait vivre, de l'inspiration etc.
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