Voilà c'est fait, j'ai
acheté l'économe :
Son manche est noir, sa lame est aiguisée, ses promesses infinies
Son manche est noir, sa lame est aiguisée, ses promesses infinies
Les soirées à venir
seront longues et vibrantes, à éplucher en chœur nos désirs
À mettre à nu sous
l'écorce des jours, sous les strates verticales du quotidien
Sous la monotonie
grasse sur tes hanches et tes reins, l'aigu des chairs
Crois-moi, cela ne fait
pas mal, de raboter un peu le sentiment
Maintenant, tends les
joues, les fesses, allonge tes deux bras
Laisse moi faire,
découper en lamelles l'épiderme et le derme
Regarde, ne crie pas,
c'est tout joli, ces bouts de toi, de moi
Dans le lit nous
appellent, regarde comment j'épelle, pèle
Notre a m o
u r en miettes