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(c) Horacio Guzman |
lundi 28 mars 2016
Montagnes russes de Olivier G. Milo
"Électrocardiogramme plat. Plus rien ne bat. Ce soir j'ai dessiné l'horizon sur un fond noir.
Plus rien ne bat, je t'embrasse du bout des lèvres.
Ma main est un peu gauche dans la tienne, un peu juste, et le vendeur de churros ne nous encule pas. J'ai fait une affaire. 12 pour le prix de 10...
Un peu plus haut, la grande roue roule sur un monde qui n'est pas le mien.
Moi je te roule des pelles. Des pelles qui creusent des tombes. Des seaux entiers de bave.
Et je te gagne des nounours, des Homer Simpson en peluche, des cœurs gros comme le poing.
Point.
L'amour est une drôle de façon de mourir.
Fous moi du rouge partout !
J'en sais rien moi... Mords-moi jusqu'au sang !
Dessine des montagnes avant que la peau ne se ride. Des montagnes rouges, des gouffres rouges, barbouille ma gueule de ce qu'il nous reste.
Crache moi dessus et remonte ta jupe en face du parking, gifle-moi parce que je suis saoul, viens avec moi dans les coins sombres !
Je voudrais te baiser entre deux bagnoles.
Sentir le goût de la terre.
J'en veux sur la paume des mains,
Sur le front
Sur les genoux
Je voudrais parler de tout ça à la poussière.
Juste
À la poussière."
Plus rien ne bat, je t'embrasse du bout des lèvres.
Ma main est un peu gauche dans la tienne, un peu juste, et le vendeur de churros ne nous encule pas. J'ai fait une affaire. 12 pour le prix de 10...
Un peu plus haut, la grande roue roule sur un monde qui n'est pas le mien.
Moi je te roule des pelles. Des pelles qui creusent des tombes. Des seaux entiers de bave.
Et je te gagne des nounours, des Homer Simpson en peluche, des cœurs gros comme le poing.
Point.
L'amour est une drôle de façon de mourir.
Fous moi du rouge partout !
J'en sais rien moi... Mords-moi jusqu'au sang !
Dessine des montagnes avant que la peau ne se ride. Des montagnes rouges, des gouffres rouges, barbouille ma gueule de ce qu'il nous reste.
Crache moi dessus et remonte ta jupe en face du parking, gifle-moi parce que je suis saoul, viens avec moi dans les coins sombres !
Je voudrais te baiser entre deux bagnoles.
Sentir le goût de la terre.
J'en veux sur la paume des mains,
Sur le front
Sur les genoux
Je voudrais parler de tout ça à la poussière.
Juste
À la poussière."
samedi 26 mars 2016
"Sur la table" par Christophe Sanchez #slowreading
Christophe Sanchez, infatigable passeur (l'ai déjà dit :), auteur, revuiste et j'en passe... anime une chaîne youtube #slowreading, sur laquelle il nous fait partager ses lectures / découvertes / coups de coeur... J'ai la chance d'entendre par sa voix, des extraits de mon nouveau recueil Sur la table publié en numérique par les éditions QazaQ. Je l'en remercie, c'est un chouette cadeau !
dimanche 20 mars 2016
"Il ne se passe pas grand-chose
des dos, des hanches
des tee-shirts étroits
des nuques
des brins de cheveux
tout ça
avalés d'un trait
les liquides simulant
sur tes lèvres des baisers
c'est l'happy hour
ton regard furète
cherche
jette son crochet
sur des cils battants
ton bock de bière
descend
dessine
un nouveau sourire
un nouveau nouveau moi
plus drôle
plus d'ambre
plus amble
une fille
cheveux frisés
& regard noir
dans le miroir
ton reflet cisaillé
quelque chose se fend
tu coules
ris
sur l'inox renoues
la fois passée
à aujourd'hui
il ne se passe rien
tout peut arriver"
Extrait du recueil poétique numérique, Sur la table, illustrations Maxime Dujardin, éditions Qazaq
Le commander ici
des dos, des hanches
des tee-shirts étroits
des nuques
des brins de cheveux
tout ça
avalés d'un trait
les liquides simulant
sur tes lèvres des baisers
c'est l'happy hour
ton regard furète
cherche
jette son crochet
sur des cils battants
ton bock de bière
descend
dessine
un nouveau sourire
un nouveau nouveau moi
plus drôle
plus d'ambre
plus amble
une fille
cheveux frisés
& regard noir
dans le miroir
ton reflet cisaillé
quelque chose se fend
tu coules
ris
sur l'inox renoues
la fois passée
à aujourd'hui
il ne se passe rien
tout peut arriver"
Extrait du recueil poétique numérique, Sur la table, illustrations Maxime Dujardin, éditions Qazaq
Le commander ici
samedi 5 mars 2016
vendredi 4 mars 2016
ne crains rien
demain le soleil ne se
lèvera pas
la maison sera vide la rue sera nue tu seras seul
aujourd'hui encore quelque part
entre boue et
neige des hommes cousent leurs lèvres
pendant que des chiens fous retroussent des babines
courent éperdument derrière leur
queue
entends-tu leur rire s'agiter dans les
cieux ?
entends-tu ?
les grognements leurs jappements
éraillés
demain c'est le silence
sens-tu monter la vermine sur ta peau
sens-tu ces tremblements
les odeurs animales fébriles
qui te verrouillent
qui te verrouillent
à terre
il n'est plus l'heure de faire semblant
nous sommes dans la meute
charognes charognards de misère et de flammes
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