vendredi 21 juin 2019
"Peut-être que maintenant vous êtes assez construite", lu par Lionel Mazari
Poème : Murièle Modély
Voix, musique : Lionel Mazari
Photo : Francesca Woodman
La chaîne youtube de Lionel Mazari
mercredi 5 juin 2019
Caresse / Caricia dans la revue Fracas
La revue numérique et bilingue (espagnol / français) Fracas a publié mon poème Caresse
traduit en espagnol par Lucas Grinstein sous le titre de Caricia .
Le recueil dont le poème est extrait Feu de tout bois est toujours disponible.
traduit en espagnol par Lucas Grinstein sous le titre de Caricia .
Le recueil dont le poème est extrait Feu de tout bois est toujours disponible.
huître (extrait de feu de tout bois)
quand nous mangeons de la langue
quelquefois
banale
plate
la bouche fuit
mon kaf do lo
mon kafrine do fé
ce ne sont que des mots pourtant
les enfants s'y accrochent, comme à l'eau du ruisseau
c'est qu'ils ont eu cinq mille huit cent quarante jours
pour expérimenter différentes techniques de pêche
et ils se dressent
sur la butte de mes joues
le regard concentré
impavides
immobiles
à tenter à mains nues
à la lance
à la ligne
de saisir une à une
toutes les perles cachées entre mes valves
quelquefois
banale
plate
la bouche fuit
mon kaf do lo
mon kafrine do fé
ce ne sont que des mots pourtant
les enfants s'y accrochent, comme à l'eau du ruisseau
c'est qu'ils ont eu cinq mille huit cent quarante jours
pour expérimenter différentes techniques de pêche
et ils se dressent
sur la butte de mes joues
le regard concentré
impavides
immobiles
à tenter à mains nues
à la lance
à la ligne
de saisir une à une
toutes les perles cachées entre mes valves
extrait de Feu de tout bois, illustration Sophie Vissière
Délit buissonnier n°1,tiré à part de la Revue Nouveaux Délits
Délit buissonnier n°1,tiré à part de la Revue Nouveaux Délits
à paraître en juillet 2016
samedi 1 juin 2019
ainsi va le poème
Le réel est une gousse d'ail qui finit,
une fois de plus, sous le martèlement du pilon
purée blanche suintante sous la pulpe du doigt
ainsi va le poème
le broiement du monde
sa matière blanche semblable à de la
chair qui pénètre
jusque sous la
lunule de l'ongle
et tu répètes pour toi seule
- car personne ne doit voir les mouvements sous ta bouche close
- car personne ne doit voir les mouvements sous ta bouche close
tu répètes pour toi seule, « putain, je ne comprends rien »
tu dis « putain » et te
déteste de mettre au féminin
ton abrutissement qui pose ses forces
érectiles
comme deux doigts puissants sur tes
tempes
tout autour de toi devient glaise
sous le claquement incessant de tes
dents
ainsi va le poème
tentative d'écrasement d'un monde
rouleau compresseur du mot
est-ce que de le balancer cul par dessus
tête
te fera plus aisément pénétrer
le trou de la pensée
à quel moment précis le poème cesse
de feindre
de simuler
pour te dire
2015-2019
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