Un jour
Je cesserai d’écrire
n’aurai plus rien à dire
nada
nothing
nichts
quelques mots
des peaux mortes
peluchant sur la langue
Je serai sèche
le crâne momifié
bouilli
réduit
moisi
la tête vide
les yeux clos
branlant sur mes épaules
Je ne pourrai plus feinter
des mâchoires du cerveau
racler les os
pour en tirer le suc
à la cuillère
le vieux bout
de cervelle
qui aurait
(peut-être)
un dernier
(qui sait)
mot
à
dire
..................si
.....................non