samedi 23 mai 2020

Parfois on entend les battements de cœur
rouler comme des cailloux
sous la chaussure
accrocs tenaces dans la marche du jour
on avance
                   le soleil brille
                                  rien ne s’arrête

*

Parfois on entend le cœur rouler
comme une pierre dans la poitrine
et tout résonne, et tout s’échine
à donner sens à nos échos
est-ce la voix ? est-ce la peau ?
il pleut
nos côtes nourrissent
                l’herbe sauvage
                               des trottoirs sales et inégaux

*

Parfois le poème est aride
il ratatine comme la peau d’un fruit
derrière la vitre
l’été est chaud et moite
               la pensée est avide
                              rien n’étanche les gorges sèches