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Kevin Van Aelst, The Heart, 2009
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mardi 30 avril 2013
toc toc toc
La déflagration se dilate en étoiles dans mes poumons
ces lignes à vif sur le dos de tes mains
ces lignes à vif sur le dos de tes mains
vendredi 19 avril 2013
"...puis, brutalement le sens se dérobe, l'essentiel me fuit et j'ai beau relire les mêmes lignes, elles m'échappent chaque fois un peu plus tandis que je me fais l'effet d'une vieille folle qui croit son estomac plein d'avoir lu attentivement le menu."
L'élégance du hérisson, Muriel Barbery, Gallimard, 2007
lundi 15 avril 2013
mercredi 10 avril 2013
La femme seiche
Ça sort comme ça,
un soir, il murmure « T’es une femme
sèche ». Comme ça, direct. La phrase chuchotée là, contre
son oreille. D'une voix blanche. Une femme sèche.
Point. Point barre. Elle manque s’étouffer contre son torse
maigre. Non pas point, développe. Elle, une femme sèche ? Où
est-ce qu'il voit ça ? Elle qui n’est que plis, chairs, gras, lèvres ourlées. Débordements salés, mots lourds, mots
gros, qui tombent. Logorrhée, baveuse, épaisse, dans la
pièce, la chambre, le lit, les draps, ses bras. Il ne sent pas ou
quoi… il ne sent pas contre ses os aigus, cette encre noire qui coule, d’entre ses jambes. Ce jus, son jus à elle, qui
gicle, s’infiltre, partout, par terre, dans tous les orifices, sur
l’œil, la bouche, le corps... le corps sec du méchant, méchant
petit mari.
texte initialement publié dans Microbe 73 dirigé par Hélène Dassavray (sept-oct 2012)
samedi 6 avril 2013
J'ai mis un certain temps
avant de trouver la serrure
toutes les filles sont cadenassées
elles accrochent leurs clés
comme des breloques
à leurs oreilles
autour du cou
- ô audace-
autour des reins
parce que c'est joli, hein
une fille avec des chaînes
aux poignets, aux chevilles
ça colle pile poil dans le décor
des grilles dehors, des grilles dedans
des grilles dans la rue, la maison
du métal gris, du sol jusqu'au plafond
c'est joli une fille, paraît
qui marche
cliquète
au pas
des joncs d'argent
dans les yeux, dans le sexe
des rires qui ferraillent
et brillent
J'ai mis un certain temps
avant de trouver la serrure
avant d'oser
pousser la clé
la chair est molle
les mots friables
Et là
le doigt, la langue
plongés à l'intérieur
je me demande
Ai-je bien tout ouvert ?
avant de trouver la serrure
toutes les filles sont cadenassées
elles accrochent leurs clés
comme des breloques
à leurs oreilles
autour du cou
- ô audace-
autour des reins
parce que c'est joli, hein
une fille avec des chaînes
aux poignets, aux chevilles
ça colle pile poil dans le décor
des grilles dehors, des grilles dedans
des grilles dans la rue, la maison
du métal gris, du sol jusqu'au plafond
c'est joli une fille, paraît
qui marche
cliquète
au pas
des joncs d'argent
dans les yeux, dans le sexe
des rires qui ferraillent
et brillent
J'ai mis un certain temps
avant de trouver la serrure
avant d'oser
pousser la clé
la chair est molle
les mots friables
Et là
le doigt, la langue
plongés à l'intérieur
je me demande
Ai-je bien tout ouvert ?
mercredi 3 avril 2013
Publication sur Poème sale
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http://poemesale.com/ |
t’es une grande fille maintenant
alors tant pis si l’élastique de ta culotte
lâche
que crois-tu donc retenir, à serrer ainsi les jambes ?
laisse dégouliner les mots, les sales
mots...
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