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(c) Mikaël Aldo |
mercredi 30 avril 2014
C'est le jour
pose ton bras sur le rebord de la fenêtre
n'aie pas peur
attends que le soleil détricote tes pores
attends que la chaleur coule son or
laisse les rayons entrer, charrier dans la rue
la merde, les cauchemars
ne pense pas à la vie
à ta putain de vie qui fait le trottoir
C'est le jour
profite
de l'instant
où tu es
rien de plus
rien de moins
vive
nette
dans le nouveau matin
puis
allume la radio
sers toi un café
laisse toi par les mots
lentement pénétrer
sors
cours
avance
tu vas avec
La nuit doucement vient
recoudre sur tes os
l'enveloppe du chien
pose ton bras sur le rebord de la fenêtre
n'aie pas peur
attends que le soleil détricote tes pores
attends que la chaleur coule son or
laisse les rayons entrer, charrier dans la rue
la merde, les cauchemars
ne pense pas à la vie
à ta putain de vie qui fait le trottoir
C'est le jour
profite
de l'instant
où tu es
rien de plus
rien de moins
vive
nette
dans le nouveau matin
puis
allume la radio
sers toi un café
laisse toi par les mots
lentement pénétrer
sors
cours
avance
tu vas avec
La nuit doucement vient
recoudre sur tes os
l'enveloppe du chien
mardi 29 avril 2014
Démolition de Jean Christophe Belleveaux #lire
"le monde est trop plein
de mois, d'années, de millénaires
trop plein d'amour courtois et de guerres
le monde est trop plein
d'îles sur lesquelles
se dressent comme de hautes forteresses
de hautes falaises
ou alors de longues grèves
qui écoutent infiniment
gémir les galets
le monde est trop plein
d'ailes de corbeaux, de plumes de macareux,
de cris de toucans,
trop plein de langues
aux sonorités étranges
ma cage thoracique
n'a pas assez de perchoirs
pour tous ces oiseaux"
de mois, d'années, de millénaires
trop plein d'amour courtois et de guerres
le monde est trop plein
d'îles sur lesquelles
se dressent comme de hautes forteresses
de hautes falaises
ou alors de longues grèves
qui écoutent infiniment
gémir les galets
le monde est trop plein
d'ailes de corbeaux, de plumes de macareux,
de cris de toucans,
trop plein de langues
aux sonorités étranges
ma cage thoracique
n'a pas assez de perchoirs
pour tous ces oiseaux"
extrait de Démolition de Jean-Christophe Belleveaux
Editions Les Carnets du Dessert de Lune, 2013
Editions Les Carnets du Dessert de Lune, 2013
lundi 21 avril 2014
dimanche 20 avril 2014
On en parle #8
La suite à lire par là
Et lire la revue (textes & images) d'un clic sur la couverture
samedi 19 avril 2014
jeudi 17 avril 2014
coll(ect)age
Il n’a pas posé un grillage. Il a déversé une fange. pour exclure "les cookies, les
chips, les boissons énergisantes, les sodas, les fruits de mer et la
viande" de la liste des denrées que l’on peut acheter avec des bons
alimentaires. la France «prête à se mobiliser» "Voyez-vous, gouverner c’est avoir rendez-vous avec la réalité." en Allemagne, ce sont plus de 3 millions de personnes qui
travaillent, mais ne gagnent pas assez pour se chauffer correctement,
qui ne mangent pas à leur faim, et qui ne partent certainement pas en
vacances l'assistanat est aujourd'hui l'un des des vrais cancers de la société Un assistanat à plus de 7000€ brut par mois, tout de même Putain si c'est pas un mois d'avril du tonnerre
mercredi 16 avril 2014
Nous jouons aux cartes
Dans les mains nous n'avons que nos doigts
Un bien mauvais jeu à mettre sur la table
Nous avons aussi nos jambes
Pour fuir à toute allure
Mais quelle est la règle ?
Dans quelle langue s'écrit le mode d'emploi ?
Le plateau est étroit
Si nos pas s'emballent
Nos phrases en restent là
Nous jouons
Comme si nous avions le choix
Dans les mains nous n'avons que nos doigts
Un bien mauvais jeu à mettre sur la table
Nous avons aussi nos jambes
Pour fuir à toute allure
Mais quelle est la règle ?
Dans quelle langue s'écrit le mode d'emploi ?
Le plateau est étroit
Si nos pas s'emballent
Nos phrases en restent là
Nous jouons
Comme si nous avions le choix
je rêve que l'oiseau de nos lèvres retrouve le chemin
nous ne nous connaissons pas tu ris
tes dents nous servent de perchoir
le chant est franc mes côtes sont ouvertes
j'ai perdu la clé il est impossible de retenir le ciel
nous picorons je suis à tes côtés
à coup de bec nous descendons
la vague bleue électrique
à coup de mots dans l’œsophage
nos battements affolés sur les miettes de pain
dans la forêt je rêve
que l'oiseau nous défausse
nous ne nous connaissons pas tu ris
tes dents nous servent de perchoir
le chant est franc mes côtes sont ouvertes
j'ai perdu la clé il est impossible de retenir le ciel
nous picorons je suis à tes côtés
à coup de bec nous descendons
la vague bleue électrique
à coup de mots dans l’œsophage
nos battements affolés sur les miettes de pain
dans la forêt je rêve
que l'oiseau nous défausse
lundi 7 avril 2014
dimanche 6 avril 2014
Ils riaient avec leur bouche de Michel Thion #lire
"Elle me prenait dans ses bras avant elle me bougeait doucement. Bateau
elle disait bateau. Après elle me jetait par terre en ouvrant grand sa
bouche pour crier et elle me tapait avec son pied. Et je voyais dans sa
bouche au fond une deuxième petite langue remuer doucement.
Un jour je lui ai mordu le pied alors elle m'a plus jamais pris dans ses bras. J'avais son sang dans ma bouche et je disais pardon pardon mais quand même elle m'a plus jamais pris"
Un jour je lui ai mordu le pied alors elle m'a plus jamais pris dans ses bras. J'avais son sang dans ma bouche et je disais pardon pardon mais quand même elle m'a plus jamais pris"
Ils riaient avec leur bouche, Michel Thion, Cheyne éditeur, 2006
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