mrlmdl, c'est moi
sèche, rêche, dure
à couper au couteau
uieeoey, c'est aussi moi
plus ronde en bouche
à débiter en boucle
dimanche 27 juillet 2014
samedi 26 juillet 2014
fcbk
l'adresse électronique que vous avez saisie n'est associée à aucun compte
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l'adresse à aucun
*
ma disparition programmée sur un fameux réseau social prend effet
ma disparition sur un fameux réseau prend effet
ma disparition un effet
ma disparition prend
*
les compteurs des visites flirtent avec le zéro
les compteurs flirtent avec le zéro
les compteurs des visites flirtent
les compteurs zéro
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ma disparition programmée sur un fameux réseau social prend effet
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les compteurs des visites flirtent avec le zéro
les compteurs flirtent avec le zéro
les compteurs des visites flirtent
les compteurs zéro
post de vacance(s) #5 - Brigitte Giraud
"Je me demande où se trouve
vraiment la parole
possible.
Par moment
un bloc se détache,
fait un trou dans le jour.
Ca se voit."
vraiment la parole
possible.
Par moment
un bloc se détache,
fait un trou dans le jour.
Ca se voit."
Brigitte Giraud, Paradis bancal, 25 juillet 2014
jeudi 24 juillet 2014
tu dis
que la jouissance est un mot trop bref
pour mettre à jour la nappe phréatique
qui décante dans le creux de nos reins
la soif est bleue
immense
et j'affirme
que la langue peut nous forer, descendre
le long de de tes joues mal rasées jusqu'au fleuve
dans l'espace envasé que ma langue peut
de sa pointe plonger, atteindre dans un mot
plus court encore – désir
nos hauts-fonds dans la mer
que la jouissance est un mot trop bref
pour mettre à jour la nappe phréatique
qui décante dans le creux de nos reins
la soif est bleue
immense
et j'affirme
que la langue peut nous forer, descendre
le long de de tes joues mal rasées jusqu'au fleuve
dans l'espace envasé que ma langue peut
de sa pointe plonger, atteindre dans un mot
plus court encore – désir
nos hauts-fonds dans la mer
mardi 22 juillet 2014
Le renversement se produit au fur et à mesure que le corps se dénude.
Mon cerveau cuit comme une peau de fruit,
oubliée sur le rebord de la fenêtre.
Chaque pore devient un trou où s'invente le monde.
La mer, le ciel, le soleil cessent
d'être des mots.
Je me mue en charbon, dense de trop de chaud.
Sous l'arbre, dans la moiteur de l'après midi, mes dents mangent une pastèque.
Son jus fuchsia coule,
de ma bouche
jusqu'au pli de mes coudes.
Son jus de soie coule
et fait fondre la phrase,
des mouches sur mes lèvres boivent.
C'est moi qui devient le mot d'eau.
post de vacance(s) #4 - Thibault Marthouret
"Les framboises
Je veux t'écrire sur les framboises des mots que
personne ne lira.
T'écrire des mots sur les framboises comme si
personne n'allait les lire.
Des framboises dans un récipient bleu, comme
le silence.
Des mots creux, à remplir d'eau si tu veux
de larmes,
de bulles d'air.
Une caverne pourpre, rincée,
dont la mer vient de se retirer,
un cœur prêt à t'accueillir, encore."
Je veux t'écrire sur les framboises des mots que
personne ne lira.
T'écrire des mots sur les framboises comme si
personne n'allait les lire.
Des framboises dans un récipient bleu, comme
le silence.
Des mots creux, à remplir d'eau si tu veux
de larmes,
de bulles d'air.
Une caverne pourpre, rincée,
dont la mer vient de se retirer,
un cœur prêt à t'accueillir, encore."
En perte impure, Thibault Marthouret, Éditions Le Citron Gare, 2013
une chronique sur ce très beau recueil là
lundi 21 juillet 2014
post de vacance(s) #3 - Mia Couto
Et la folie n’est pas toujours une maladie. Parfois c’est un acte de courage. Ton père, cher Mwanito, a eu ce courage qui nous manque. Quand tout était perdu, il a tout recommencé à nouveau. Quand bien même ce tout ne représentait rien pour les autres. »
L'accordeur de silences, Mia Couto, Métaillié, 2013
dimanche 20 juillet 2014
post de vacance(s) #2 - Rester debout...
"mais au fond
tout au fond
rien ne passe
dépasse
chaque geste m’efface
Je suis
la page vierge
une tache fugace qui marque le lit blanc"
Lecture Rester debout au milieu du trottoir - Toulouse, 5 juillet 2014
samedi 5 juillet 2014
post de vacance(s) #1 - Lecture
ce soir je fais une lecture de Rester debout au milieu du trottoir dans un cadre privé, j'ai prévu de convier à table quelques uns des poètes que je lis (tous ne sont pas sur la photo, je n'ai pas fini mes découpages d'étiquettes...) En somme un vers par verre !* - si l'apéro fait lire de la poésie why not ;)
*cette belle idée m'a été soufflée par un post d'Anna Jouy il y a longtemps déjà
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